Corti é Vardi - Jardins et Vergers Retrouvés

Corti é Vardi - Jardins et Vergers Retrouvés

Etude du sol

Dans l'optique d'une culture naturelle la compréhension et la bonne gestion du sol est primordiale.Donc voici un document trés complet: Etude du sol

La gestion du sol:

  1. Un sol vivant:
    Le but de la fertilisation biologique n'est pas de nourrir directement chaque culture avec des engrais, mais d'amener le sol au meilleur état possible de fertilité. Or, cela ne se fait pas juste avant un semis ou une plantation.
    La fertilisation biologique confie pour l'essentiel au sol le soin de nourrir les plantes, de doser les différents éléments dont elles ont besoin. En effet, un systéme digestif existe dans la terre, qui n'attend que d'être approvisionné en matériaux nutritifs. Le rôle:
    - des "dents" est tenu par les vers de terre, les limaces et de nombreux insectes;
    -les "sucs digestif" sont diférent acides et enzymes produits par les êtres vivants du sol;
    -la flore intestinale du sol (bactéries, champignon microscopique, etc.) se rapproche beaucoup de ceux qui agissent dans notre tube digestif.
    Cette façon de procéder, plus naturel, rend beaucoup moins probables les erreurs de dosages, génératrices de déséquilibres dans le sol et, donc, dans la plante.Cette derniére devient moins sensible aux différentes maladies, car mieux nourrit,et constitu ainsi un aliment plus sain.
    On aura compris le rôle fondamental de la micro et macro faune et flore du sol dans la fertilité de celui-ci. Les objectifs du jardinier seront donc:
    -l'approvisionnement des animaux et des microorganisme du sol en aliments adaptés. C'est l'objet de la fertilisation;
    -la stimulation de l'activité de ces mêmes organisme par le travail du sol adapté, la couverture du sol, etc 
  2. Déterminer la nature du sol:
    Chacun peut apprendre beaucoup de choses sur le sol de son jardin en observant:
    -le sol: sa couleur, son toucher, le son qu'il red au choc;
    - la flore spontanée du jardin et de ses abords. Cette méthode a toujours été utilisée par les paysan pour connaître la valeur agronomique d'une terre.plus les plantes indicatrices sont nombreuse, tant en espèce quand individus, plus le diagnostic est précis;
    -le comportement des cultures: poussent-elles bien, en faisant beaucoup de feuilles, de fruits? Etc.

  3. Texture du sol (granulométrie):
    Pour un sol étant:
    -lourd, lent à se réchauffer, retenant bien l'eau et les engrais et  de pH neutre à acide. Il est conseillé d'apporté, en des apports espacés et importants, des amendements organiques et calcaires ainsi que des engrais biologiques, de bêcher avant l'hiver. Un sol ayant les propriétés énoncé plus haut note la présence d'un sous sol composer d'argile.
    - identique en propriété au sol ci-dessus mais étant neutre ou basique. Note un sous-sol composé de marne (sol argilo-calcaire).Conseils: voir sol argileux ci-dessus, sauf apports d'amedement calcaires.
    -léger, pauvre, prompt à se réchauffer, retenant mal eau et engrais et étant souvent acide.Ce dénote un sous-sol sableux. Conseils: apports modérés et fréquents d'amendements  organiques et calcaires ainsi que d'engrais.
    -de texture moyenne à lourde, sensible au tassement et à la battance en cas de pluie, neutre à acide. montre un sous-sol de type limon des plateaux ou loess. Conseils: culture d'engrais vert, couverture du sol, le travailler au bon degrés d'humidité(lorsque la terre ne colle pas au outils), décrouter souvent.
    -en excès fréquent de calcaire "actif", d'où mauvaise croissance de nombreuses espèces potagères et fruitière, basique.Décèle un sous-sol de calcaire, dolomie ou craie. Conseils: apports importants et fréquent d'amendements organiques , culture d'engrais vert type moutarde, pas d'apport d'amendements calcaires.

    Un sol agileux fait des fente de retrait en cas de sècheresse. Au test de la "pâte à tarte"* il forme une pâte pouvant être aplatie sur 2-3mm d'épaisseur.
    Un sol limoneux a un toucher doux. les outils ne crissent pas à son contact. les parois d'un trou sont sonores au choc. Effet de battance après de fortes pluies. Au test de la "pâte à tarte" il forme une pâte pouvant être aplatie sur 3-5 mm d'épaisseur.
    *test "pâte à tarte": humecter une poignée de terre et la rouler comme un pâte à tarte, avec une bouteille par exemple.
  4. Acidité-Alcalinité-Calcaire
    Le type même du sol acide est la terre de bruyère, que l'on trouve dans les forêts. Le sols alcalin le plus fréquent est le sol calcaire.C'est pourquoi en jardinage on oppose souvent acide à calcaire.
    La terre calcaire fait nettement effervescence si l'on vers du vinaigre dessus.une terre non calcaire ne réagit pas ou peu.
    La flore des alentours du jardin est généralement un indice suffisant pour savoir si un sol est acide ou, au contraire, calcaire: la flore spontanée en: 
    -sol acide: Bruyère (Erica), Callune (Calluna), Myrtille (Vaccinium myrtillus), Fougère-aigle(Pteridium aquilinum), Petit oseille (Rumex acetosella), Digitale pourpre (Digitalis purpurea).
    -sol calcaire: Ellébore fétide (Helleborus foetidus), Sainfoin (Onobrychis stavia), Viorne flexible (Viburnum lantana), Cerisier Mahaleb (Prunus Mahaleb), Sureau yèble (Sambucus ebulus), Orme (Ulmus campestris),Coucou (Primula veris), Chicorée sauvage (Cichorium Intybus), Moutarde des champs (Sinapis arvensis), Fumeterre officinale (Fumaria officinalis).
    Sur un solcalcaire, certaines plantesprésentent un feuillage anormalement jaune. La cause de cette chlorose est une mauvaise assimilation du fer, bloqué par le calcaire. Les espèce les plus sensibles sont les fraisier,la glycine, certains rosiers.
  5. Richesse du sol:

    Flore indicatrice de la richesse du sol en azote et en humus actif:
    -petite ortie (Urtica urens), grande ortie (Urtica dioica), mercuriale annuelle (Mercurialis annua), chiendent (Agropyrum repens), podagraire (Aegopodium podagrariae), sureau noir (Sambucus nigra), gaillet gratteron (Galium aparine), amarantes (Amarantus), chénopodes (Chenopodium), arroches (Atriplex), mouron blanc (Stellaria media), lamier blanc (Lamium album), lamier pourpre (Lamium purpureum), etc. La présence de ces espèce est un bon signe, mais elle ne veut  pas dire qu'il ne faut plus continuer à enrichir le sol.

La fertilisation:
Que se passe-t-il si l'on "ne met rien dans le jardin"?:

  1. La baisse progressive du taux d'humus:
    l'humus, substance organique issue de la transformation des matières végétales et animales incorporées au sol, est le facteur principal de la fertilité d'un jardin. De façon tout à fait normale et naturelle, cet humus se dégrade en permanence, par oxydation au contact de l'air. S'il n'est pas renouvelé, il finit par disparaître et, avec lui, la capacité du sol à nourrir des cultures. La destruction de l'humus (au rythme de 1 à 3% par an) est plus rapide:
    -dans les sols souvent et profondément travaillés (en particulier bêchage avec retournement);
    -sous les climats chauds;
    -dans les sols fortement arrosés;
    -dans les jardins trés "propres", où l'on brûle les mauvaises herbes au lieu de les composter;
    -quand on ne recycle pas dans le jardin les déchets ménagers et les résidus de récolte (fanes, racine, etc.);
    -quand on laisse souvent le sol nu. 
  2. L'appauvrissement du sol en éléments nutritifs:
    ces éléments sont apportés en permanence au sol, pour une part, grâce à des phénomènes naturels. L'azote de l'air, notament, peut être fixé par les bactéries ou des algues présentes dans le sol et mis plus tard à la disposition, des plantes. Les pluies d'orage, la neige et la pollution atmosphérique sont aussi des source d'azote et de soufre. Les autres éléments indispensables aux plantes ne sont pas renouvelés, ils sont perdus pour le sol. Ce dernier possède des réserves mais, tôt ou tard, apparaît une carence, c'est-à-dire le manque de tel ou tel élément. On observe alors que certains légumes ne poussent plus aussi bien, les feuilles prennent des colorations insolites.

Ce qu'il faut faire:

  1. Maintenir le taux d'humus:
    -recycler, par le compostage et la couverture du sol, le plus possible de résidus de récoltes (fanes, racines, pailles,etc) et de mauvaises herbes; c'est essentiel mais jamais suffisant;
    -quand c'est possible, faire alterner le potager avec pluseurs années de gazon, prairie ou luzerne; il faut savoir, en effet, que gazon et prairie créent de l'humus alors que la plupart des autres cultures en "consomment";
    -si possible, incorporer chaque année au sol 100 kg/are* environ de fumier. Dans la pratique, cet apport peut êtr fait tous les trois ou quatre ans à une triple ou quadruple dose, avant une culture exigeante.
  2. Assurer une juste acidité au sol:
    Le sol peut être acide, neutre ou basique, mais c'est au voisinage de la neutralité (pH de 6,5 à 7) qu'il est le plus favorables aux cultures potagères et fruitières.
    Si le sol est très basique, en général, c'est qu'il est calcaire. Eviter alors les amendements calcaires et les engrais riches en calcium. Utiliser le soufre et l'engrais vert de moutarde.
    Si le sol est très acide (pH inférieur à 6,5), apporter règulièrement des amendements calcaires et des engrais riches en calcium.
  3. Fournir au sol un appoint en élément nutritifs:
    Pratiquer les engrais verts et apporter des engrais organiques ou minéraux peu solubles.

Le travail du sol:
On ne doit travailler un sol trop sec ou trop humide. On reconnaît le moment propice au fait qu'une motte de terre prise entre les doigts est friable et ne colle pas.

  1. Le bêchage:

    On pratiquera le bêchage sans retournemment, qui respect mieux la vie du sol, tout en demandant moins d'effort. Il est possible d'utiliser une simple bêche à dents, mais les bêches spéciale type Grelinette ou Aérabêche sont plus efficaces. On travaille en reculant ligne par ligne, l'outil soulevant simplement les mottes et les laissant ensuite retomber (L'émiettement peut être amélioré, si nécessaire, en agitant le manche de l'outil).
    Aprés le bêchage de fin d'automne ou d'hiver, il est bon de laisser agir les facteurs climatiques (pluie, gel), en particulier en sol lourd et argileux. Au primtemps et en été, il est préférable d'effectuer la préparation du sol assez rapidement avant les semis et plantations.
    Dans les autres sols (sols léger, limoneux battants, ou bons sols de jardin), il est préférable que la terre ne reste pas nue trop longtemps, surtout en hiver (néfaste pour la faune et la flore du sol). Après le bêchage, il faut donc, soit y installer une culture, soit le couvrir (compost, paillis, résidus de récolte, engrais verts).
    le sol en hiver:
    -en sols argileux, est bêcher en octobre (ou fin de culture) et laissé ainsi sans couverture jusqu'au nouvelles plantations
    - en autres sols, soit de octobre à fin mars il est couvert de végétation (engrais verts, reste de cultures) puis bêché en avril, soit de septembre à fin février il est couvert (compost, paillis, ...) puis bêché en mars-avril.
  2. L'émiettage:

    Il vient après le bêchage. Il consiste à réduire les grosses mottes en particules plus fines. Par la même occasion, on nivelle le terrain et on enlève les cailloux, racines, herbes et autres indésirables, sauf si l'on détruit un engrais vert, et l'on peut enfouir des engrais ou compost. On utilise le plus souvent, pour ce travail, un croc, mais on peut aussi faire un ou deux passages de bêche biologique, sans retournement. En été, dans les sols non argileux, le bêchage n'est pas nécéssaire entre deux cultures: l'émiettage suffit.

L'entretient et la couverture du sol:

  1. Le sol nu et le binage:
    Le sol peut se trouver nu au moment du réchauffement printanier, car c'est comme cela qu'il absorbe le mieux la chaleur solaire.
    Il reste nu aussi entre les ligne de culture à cycle rapide et/ou faible écartement (laitue, par exemple).
    Un sol nu doit être biné à plusieur reprises au cours d'une culture, surtout au début de la croissance. Biner de préférence  après une pluie, dés que la terre est réssuyée (elle ne colle plus au outils).
    Le binage a pour effet:
    - de déraciner les plantules de mauvaises herbes;
    -d'éviter les pertes en eau par capillarité en brisant les canaux superficiels, "un binage vaut deux arrosages".
    -d'aérerla couche superficielle du sol, et donc de stimuler l'activité des microorganismes qui jouent un rôle dans l'approvisionnement des plantes en éléments nutritifs (azote en particulier). La végétation reçoit un "coup de fouet".
  2. la couverture du sol ou mulching
    pourquoi couvrir le sol? Tout d'abord, parce que c'est l'état naturel du sol. La couverture (ou mulch, ou paillis) protége la terre du choc des gouttes d'eau et l'action désséchante du soleilet du vent (économie d'arrosage). Cette protection favorise la vie du sol, d'autant que la plupart des matériaux de couverture servent d'aliment aux microorganismes (effet fertilisant). Le mulching, s'il n'empêche pas complètement la pousse des mauvaise herbes vivaces, permet au moins un contrôle des annuelles.
  3. Quand couvrir le sol ?
    - Quand le sol est bien réchauffé (juin).
    -Lorsque le sol est humide et désherbé.
  4. Les principaux types de couverture du sol:

    Compost surmonté de paille ou herbe sèche: adapté aux cultures exigeantes en matière organique, à long cycles et grand écartement. Le compost peut être remplacé par les feuilles de consoude ou d'ortie.
    Tontes de gazon: pour toutes cultures, à condition que la couche soit fine (on doit voir la terre à travers) et que les apports soient précoses à cause de l'exès possible d'azote.


22/10/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 18 autres membres